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Appel intersyndical pour la grève du 5 février 2019

Ça serait mieux dans notre poche !

Face  à  une  politique  sociale  et  économique  qui  favorise  la  rémunération  du  capital, l’enrichissement  des  plus  fortunés  du  pays,  l’intersyndicale  CGT,  FSU,  UNEF  et  UNL  a  des propositions porteuses de garanties collectives de haut niveau pour l’ensemble des salariés.
Un  mouvement  social  en  cours,  engagé  autour  des  gilets  jaunes  est  aujourd’hui  ancré  à  l’image  du malaise social profond qui traverse toute la société. Ce mouvement défend beaucoup des revendications que nos organisations syndicales mettent en avant depuis des décennies : pouvoir d’achat, justice fiscale, développement de services publics de proximité…

Les inégalités sociales sont de plus en plus fortes, alors  que  le  pays  n’a  jamais créé  autant  de richesses  par  le  travail.  Ces richesses n’ont jamais été aussi mal réparties  entre  les entreprises et les salariés, entre les  très  riches  et  le  reste  de  la population.  Aucune  réponse pour  les  8  millions  de  Français vivant  en  dessous  du  seuil  de pauvreté.
Non  seulement  aucun  effort n’est  demandé  aux  plus  riches et au patronat, mais les Français modestes  doivent  financer  eux-mêmes  leurs  augmentations  ou celles des autres.
L’heure  n’est  pas  aux  tours  de passe-passe,  aux  escroqueries, aux  fausses  augmentations  et autres  combines  malhonnêtes, dont  l’objectif  final  consiste  à ne  pas  augmenter  le  Smic  et les salaires en général, dans le but de satisfaire les revendications du Medef.

De l’argent il y en a

Un pays riche comme la France ne doit pas laisser sa population la plus fragile être malmenée de la sorte, tout  ça  pour  que  les  grandes  entreprises  conservent ou  augmentent  leurs  marges  et  distribuent  des milliards  d’euros  de  dividendes  aux  actionnaires toujours plus cupides.
L’an dernier, les entreprises du CAC 40 ont réalisé près de  94  milliards  d’euros  de  profits.  Le  grand  patronat n’est  jamais  rassasié  par  les  profits,  il  exige  d’être toujours  plus  assisté  par  l’État  et  donc  par  les contribuables.  Près  de  230  milliards  d’euros  d’exonérations de cotisations sociales et  fiscales  sont  distribuées généreusement  chaque  année aux  entreprises,  sans  contrôle ni  évaluation,  et  encore  moins remboursement  en  cas  de  fermetures  ou  de  licenciements boursiers.  En  2019,  le  CICE s’élèvera  à  40  milliards  d’euros et  depuis  2013  ce  montant  est de  100  milliards  d’euros.  Il  est temps  d’en  finir  avec  cette politique  libérale  qui  sert  seulement  à  remplir  les  coffres-forts  des  actionnaires...  Les mêmes,  pour  qui  le  gouvernement  supprime  l’ISF  et  met en  place  la  flat  tax,  fraudent  le fisc  à  hauteur  de  100  milliards d’euros par an.
La  financiarisation  des  grands groupes  industriels,  leur  absence  de  stratégie  de  développement,  les  reculs  des  capacités  de  production  et d’innovation,  le  manque  d’investissement,  la réduction  des  moyens  pour  les  services  publics,  le recul  de  l’âge  de  départ  à  la  retraite,  la  réalisation des  millions  d’heures  supplémentaires  désocialisées et  défiscalisées,  sont  responsables  des  milliers d’emplois supprimés dans notre pays.
C’est  à  cela  que  devraient  s’attaquer  le  gouvernement et le président de la République au lieu d’accompagner et encourager la pression sur les salaires.


Pourtant, des solutions existent
Nous les mettons entre vos mains pour les faire vivre


UNE AUGMENTATION IMMÉDIATE DU SMIC à 1 800 € bruts : le Smic s’élève à 1498,47 € bruts pour 35 heures soit 1188 € nets après déduction des cotisations. Il manque au moins 300 € pour boucler les fins de mois et vivre dignement de son travail.
L’OUVERTURE  DE  NÉGOCIATIONS  SALARIALES  dans  les  branches,  les  entreprises  et  les administrations pour que les salaires augmentent, pour reconnaître les qualifications, les diplômes et l’expérience des travailleurs.
L’ÉGALITÉ  SALARIALE  entre  les  femmes  et  les  hommes  :  c’est  insupportable  que  les  femmes perçoivent encore 25 % de moins que les hommes. Cela générerait près de 35 milliards de recettes fiscales  supplémentaires  pour  l’État  (cotisations  salariales  et  patronales,  impôt  sur  le  revenu,  et TVA).
LE  RÉTABLISSEMENT  DE  L’IMPÔT  DE  SOLIDARITÉ  SUR  LA  FORTUNE  :  la  suppression  de  l’ISF représente  plus  de  5  milliards  d’euros  redonnés  aux  plus  riches  qui  alimentent  une  économie socialement inutile.
RENDRE LE SYSTÈME FISCAL PLUS JUSTE : renforcer la place de l’impôt sur le revenu, notamment en augmentant les taux pour les plus hauts revenus et en réduisant les niches fiscales. À l’inverse, réduire la TVA en baissant le taux normal de 20 à 15 %, et en supprimant la TVA sur les produits de première nécessité.
TAXER LE CAPITAL ET MOINS LE TRAVAIL pour réorienter les profits vers l’emploi et les salaires : les salaires stagnent mais les versements de dividendes explosent. En clair, les bénéfices des entreprises sont orientés vers les actionnaires plutôt que vers les salariés.
ABANDON  DE  TOUTES  LES  REFORMES  CONCERNANT  LES  ETUDIANTS  ET  LYCEENS dont  l’augmentation des frais d’inscription pour les étudiants étrangers hors Union Européenne.

Imposer  un  partage  des  richesses  créées  en  priorisant  l’investissement  dans  le travail humain et dans le salaire des femmes et des hommes, c’est possible ! Pour gagner  ensemble,  l’intersyndicale  CGT,  FSU,  UNEF  et  UNL,  vous  propose  d’en débattre  avec  vos  collègues  de  travail,  d’appeler  à  la  grève  et  de  participer  aux différentes manifestations sur le département le 5 février 2019. 

 

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